Mélanie Ruest : faciliter le processus d’application des connaissances
dimanche 25 février 2018 | ÉtudiantsComment optimiser les retombées concrètes auprès des aînés en appliquant plus rapidement les connaissances générées par la recherche?
De quelle manière est-il possible d’accélérer le processus d’application des connaissances générées par la recherche dans la pratique des professionnels en réadaptation qui œuvrent auprès des aînés? Voilà la question exacte au cœur des travaux de recherche de Mélanie Ruest, une étudiante de l’Université de Sherbrooke. Cette dernière a entamé un doctorat aux Programmes recherche en sciences de la santé de avec une spécialisation en gériatrie au Centre de recherche sur le vieillissement (CdRV).
Implantation des connaissances : 17 ans d’écart!
C’est au cours de ses expériences cliniques en stage, dans le cadre de son baccalauréat-maîtrise en ergothérapie à l’Université de Sherbrooke, que Mélanie Ruest a constaté l’écart entre la production de nouvelles connaissances et leur implantation dans les milieux cliniques en réadaptation.« Les écrits scientifiques indiquent qu’il se passe 17 ans en moyenne entre les deux», dit la doctorante. Y aurait-il une façon d’accélérer le processus d’application des connaissances pour qu’ultimement les usagers bénéficient plus rapidement de l’amélioration des soins et des services? »
L’Algo un outil d’aide à la décision pour les non-ergothérapeutes
Pour étudier cette question, la doctorante s’intéresse plus spécifiquement au cas de l’Algo, un algorithme décisionnel mis au point par la chercheure Manon Guay du CdRV. L’Algo est un outil d’aide à la décision destiné aux intervenants non-ergothérapeutes (ex. auxiliaires de santé et services sociaux, travailleurs sociaux) pour soutenir le choix de l’équipement utilisé par les aînés lors de la réalisation de leur hygiène corporelle (ex. prendre son bain).« Quels sont les facteurs qui expliquent que les intervenants de certains milieux utilisent l’Algo alors que d’autres ne l’utilisent pas? » se demande Mélanie Ruest.Les facteurs qui entrent en ligne de compte portent à la fois sur la nature des connaissances, le contexte organisationnel, les stratégies d’application des connaissances, les professionnels eux-mêmes, pour n’en nommer que quelques-uns. À terme, les travaux de recherche de Mélanie Ruest permettront de mieux comprendre le processus d’application des connaissances, et ainsi, d’optimiser les retombées concrètes des travaux des différents chercheurs du CdRV.
Portrait de Mélanie Ruest : La piqûre de la recherche en gériatrie
Mélanie Ruest a eu la piqûre de la recherche lors de ses différents stages d’été au CdRV. Elle a notamment participé à des travaux portant sur le raisonnement clinique des intervenants en santé, sous la supervision de Manon Guay, de même que sur l’évaluation de la douleur auprès des aînés ayant une démence, sous la supervision de Guillaume Léonard, également chercheur au CdRV.
Après avoir achevé son baccalauréat-maîtrise en ergothérapie à l’Université de Sherbrooke en 2014, elle a débuté au cours de la même année ses études de deuxième cycle à la maîtrise recherche en sciences de la santé. Elle a complété notamment un microprogramme pour l’accélération du développement et de l’enrichissement des compétences en recherche.
Puis, Mélanie Ruest a bénéficié d’une passerelle académique pour accéder rapidement au doctorat. Dès l’hiver 2016, elle a entamé son doctorat recherche avec une spécialisation en gériatrie. Depuis le début de ses études supérieures, les professeurs Manon Guay et Guillaume Léonard dirigent Mélanie Ruest dans la réalisation de ses travaux de recherche.
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